Un amendement de la loi relative à l’organisation de la pêche vient d’être publié. Selon la nouvelle disposition, il est formellement interdit d’utiliser, détenir, fabriquer ou vendre les filets maillon dérivant. Toute infraction à cette disposition est sanctionnée pénalement. Ce programme nécessite une enveloppe de 130 millions DH.
La peine pouvant aller de 3 mois à un an de prison et des amendes entre 5.000 et 1 million de DH. Après la promulgation du décret d’application, les pêcheurs ont un délai de 4 mois pour se présenter aux délégations du département de la Pêche maritime pour déclarer le nombre et les caractéristiques des filets maillon dérivant. La non-déclaration est également sanctionnée. La destruction de ces filets se fera à la charge et sous la responsabilité de leurs détenteurs. L’application de cette loi entrera en vigueur un an après sa publication au Bulletin officiel. C’est à dire le 2 août 2011.
Cette loi intervient 3 ans après que le Maroc ait signé un accord avec l’UE pour interdire ces filets. L’accord prévoit le financement de la destruction de ces outils de pêche. «Les pêcheurs devront renoncer à ces filets moyennant indemnisation. D’ailleurs, le ministère de tutelle nous a affirmé que les fonds sont prêts à être débloqués», note Mohamed Abakrim, président de l’Association des armateurs de la pêche au chalut du port Béni Nsar.
Pour le financement de cette mesure, une enveloppe de près 130 millions de DH est prévue. «Des pêcheurs et armateurs utilisant ces filets ont même proposé et sont prêts à renoncer totalement à leur activité moyennant indemnisation», souligne Abakrim.
Cette mesure légale intervient également dans un souci de protection de l’environnement et de l’écosystème maritime.